mercredi 7 mars 2018

"Les Premiers Tramways Bruxellois", partie 4/4: le Tramway des Faubourgs ^^

LES PREMIERS TRAMWAYS BRUXELLOIS - Partie 4/4 - le Tramway des Faubourgs
Edition de l’Ecole spéciale des Chemins de Fer, section technique fondée en 1880, Bureaux: rue de Jumet 69 à Gosselies

J'ai fait importer d'Angleterre un petit livret de 11 pages publié vers 1919-1922 et qu'il est devenu très difficile de se procurer. Il n'en constitue pas moins, malgré ses inexactitudes, un témoignage d'époque fort intéressant (notamment par rapport aux couleurs des véhicules des différentes sociétés). 

C'est pourquoi j'ai décidé de le retranscrire intégralement sur le blog, en quatre parties:
* Partie 1/4: Les Voies Ferrées Belges (compagnie Morris)
* Partie 2/4: la Compagnie Brésilienne (compagnie Becquet)
* Partie 3/4: la "Belgian Street Railways and Omnibus Compagny Limited" (compagnie Vaucamps)
* Partie 4/4: le "Tramway des Faubourgs" (seconde compagnie des frères Becquet)

Notre quatrième et dernière partie, publiée aujourd'hui, nous emmène donc à la découverte du "Tramway des Faubourgs".

Bonne découverte, et bonne lecture!
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En 1872, M. J. Becquet et consorts obtinrent la concession de deux lignes de tramways destinées à desservir les faubourgs d’Ixelles et d’Etterbeek. Ce réseau, désigné sous le nom de « Tramways des Faubourgs », comportait :
1)    Une ligne de l’avenue de Marnix (coin de la rue du Luxembourg) au Bois de la Cambre, par la rue du Trône, la place de la Couronne, la rue Malibran, la place Sainte-Croix, la chaussée de Vleurgat, la chaussée de Waterloo, avec terminus un peu en deça du rond-point de l’avenue de Longchamp. Le parcours kilométrique total de cette ligne était de 3.350 mètres.
2)    Une ligne de la porte de Namur au rond-point de la rue de la Loi, par la chaussée d’Ixelles, la chaussée de Wavre, la place Jourdan, la rue des Rentiers et l’avenue d’Auderghem, sur un parcours total de 2.450 mètres.
Ces deux lignes étaient à voie unique avec évitements. Le profil du rail à ornière et le mode de construction de la voie étaient identiques à ceux adoptés par la Compagnie Brésilienne. Les écuries étaient situées dans un immeuble de la chaussée de Wavre, entre les rues du Trône et Godecharle.
Un hangar en planches, situé rue Goffart, à proximité de la place de la Couronne, pouvait remiser 16 voitures.
Les lignes, de profil assez accidenté, nécessitaient la traction par deux chevaux. Les voitures étaient de deux types. Les premières, sortant des ateliers de Charles Evrard à Bruxelles, étaient entièrement semblables à celles de la Compagnie Brésilienne et peintes en bleu et en blanc avec inscriptions or dans le même style que ces dernières.



Ces véhicules étaient au nombre de 10. Quatre voitures plus petites et plus légères, portant les numéros 12 à 15, furent fournies en 1875 par le même constructeur.



Le numéro 11 était une voiture ouverte à 7 bancs transversaux à dossiers réversibles. Ce véhicule était dépourvu de toiture et fut peu gouté du public. La Compagnie se décida à la vendre à un tramway de province.

L’exploitation des lignes de la Compagnie du Tramway des Faubourgs fut nettement déficitaire. Lors du rachat par les Tramways Bruxellois en 1880, cette dernière société cessa de les exploiter.

Cet exposé succinct suffit, pensons-nous, pour monter combien fut modeste le début des entreprises de transports par tramways et omnibus dans l’agglomération bruxelloise lorsque l’on compare l’ensemble des quelques lignes à faible parcours établies par les quatre concessionnaires primitifs à l’immense réseau urbain et suburbain actuellement exploité électriquement par les Tramways Bruxellois, les Chemins de fer Economiques et la Société Nationale des chemins de fer vicinaux.

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